CARO née en 1965, entre aux Beaux Arts d’Annecy et poursuit sa fromation à l’ESAM (Ecole Supérieure des Arts Graphiques) de Paris, dont elle sort diplômée en 1984. Elle débute sa carrière professionnelle comme graphiste au théâtre de Bonlieu, puis se consacre aux arts numériques et aux travaux de photogravure et de photomontage.
Outre son travail freelance en communication visuelle pour des particuliers, professionnels et collectivités, et ses travaux de décoration d’espaces intérieurs, elle s’engage dans un travail artistique qui se précise au fil des années.
L’appareil photo, la sérigraphie, l’ordinateur et le pinceau numérique deviennent ses outils de prédilection.
Elle ramasse, amasse, récolte ce qui n’est plus. Le papier abandonné, le bout de bois délavé, les feuilles mortes, l’objet cassé-jeté-inutile, les épreuves sérigraphiques ratées, …etc.
Elle reprend l’erreur, le moche, le rien. Le retouche et lui offre son regard.
C’est ainsi qu’elle fait naître ses couleurs et ses images, puis un mouvement, un son, une sensation. Là ou le rien n’est plus rien, mais presque tout… l’espace d’un instant… cet instant ou nous-même plongeons dans l’image.
Exposition à l’ Espace Art Forme Santé (octobre 2015) :
“Underground papeteries”
&
Acquisition de l’AFS :
“Underground papeteries”
Photographie sur dibond, 100x50cm
Série «Underground papeteries»
Photographies sur dibond
2008
Jusqu’à leur fermeture en 2006, «les Papeteries de Cran» ont été l’une des trois principales industries de la ville pendant les XIXe et XXe siècles avec l’usine des Tissages et les Forges de Cran, aujourd’hui Com- pagnie alpine d’anuminium, toujours en activité. En 2015, les Papeteries de Cran-Gevrier rebaptisées «Papeteries-IMAGE FACTORY» ont ouvert leurs portes, passant de l’industrie du papier à celle de l’image. Le site devient en le lieu fédérateur pour les industries créatives du jeu vidéo, de l’animation, de la vidéo, du multimédia.
En 2008, alors que le batiment n’est alors qu’une friche industrielle, CARO s’y aventure …
C’est dans un bâtiment vide et craquelé que CARO est entrée avec son appareil photo. Sous ses pas, des montagnes de papiers colorés, froissés, déchirés. Des meubles, des chaises, des armoires, des bureaux cassés, étallés. Sur fond gris, la couleur trop vive des tags, le regard d’une fillette graphée contre le mur … Les bris de verres sur le béton froid. Les fils électriques et les réseaux de canalisations comme autant d’images infinies de labyrinthes. Où est le trésor ? CARO le trouve là. Tout autour d’elle.
De la centaines d’images prises, elle séléctionne une série en témoignage. Une trace du passé, au moment même ou le lieu reprend vie.
Underground Papeteries, ou la mémoire d’un passé. De la révolution du papier, au règne souverain de l’image…